fbpx

Mad skills : l’originalité au service de l’employabilité

Soft skills

Lors d’un processus de recrutement classique, le schéma pour choisir le candidat était simple : une annonce d’offre d’emploi, le candidat envoie son CV et sa lettre de motivation et si tout se passait bien, un entretien d’embauche pour in fine aboutir à l’obtention d’un poste. Depuis quelques années, une nouvelle approche vient révolutionner ce processus. En effet, au-delà des compétences intrinsèques que requiert un poste, une attention particulière est accordée aux « soft skills », littéralement les « compétences douces ». L’employé doit dorénavant être en mesure de mobiliser ses capacités humaines et ses différentes intelligences dans un contexte professionnel. En effet, ces compétences humaines, à la fois les qualités intra- et interpersonnelles, sont des valeurs ajoutées qui font la différence dans un environnement de travail. Savoir communiquer avec divers interlocuteurs dans différentes situations, pouvoir s’intégrer rapidement, avoir le sens du collectif, être organisé, emphatique ou créatif, entre autres, sont autant d’atouts à faire valoir et à développer.

Mad skills : la nouvelle tendance

Ainsi, le processus classique de recrutement qui a fonctionné jusqu’à présent est maintenant accusé de produire une pléthore d’employés modèles, interchangeables, lisses et manquant de personnalités. On considère que recruter uniquement sur le savoir-faire n’est plus suffisant pour trouver des candidats à forte valeur ajoutée. Désormais, une nouvelle tendance est en train de se développer dans les ressources humaines et qui vient en complément des soft skills : les mad skills !

Les mad skills : de quoi s’agit-il ?

Les mad skills ou « compétences folles » sont ce qui peut faire la différence chez un candidat lors d’un processus de recrutement. Ce que les entreprises recherchent chez les futures recrues sont originalité, atypisme, esprit décalé, autonomie de pensée, singularité, compétences rares et exceptionnelles qui font penser qu’elles peuvent être des personnes au service de l’innovation. La transformation digitale et un contexte économique en mutation font que les entreprises doivent être agiles et se renouveler en conséquence. Ainsi, il importe que les qualités et comportements des employés remettent en question et mettent à l’épreuve l’ordre établi et les structures dans certains cas pour pouvoir continuer à se développer et progresser.

Le temps où la section loisirs du CV ne comportait que « films, romans et football » est maintenant révolu. De plus, les entreprises réceptives aux mad skills n’ont plus besoin de CV.

GRATUIT : LE LIVRE BLANC SUR LES SOFT SKILLS



S’inspirer de la tech américaine

Les entreprises et startups de la Silicon Valley ont été celles qui ont innové dans leur processus de recrutement. Elles accordent une importance primordiale à l’innovation dans leurs stratégies. Ce secteur a donc besoin et recherche des profils très variés et atypiques avec des idées révolutionnaires. Ce sont ainsi des personnalités fortes qui n’hésitent pas à sortir de leur zone de confort et qui sont susceptibles d’avoir des idées novatrices. Cette tendance a maintenant atteint l’Europe et on retrouve les mad skills dans les offres d’emploi publiées par des entreprises agiles, technophiles et innovantes embrassant la transformation numérique.

Recruter avec de nouvelles règles

Afin d’identifier les candidats dotés de mad skills, les outils et les processus de recrutement doivent être adaptés. Certaines entreprises organisent des hackathons au lieu de se concentrer sur les diplômes ou des emplois précédents. On privilégie, donc, des ateliers intenses, d’une durée limitée, visant à construire un projet ou à résoudre un problème.

Ces applications concrètes permettent aux entreprises de tester les candidats sur les compétences techniques, humaines et professionnelles. C’est également une excellente occasion de laisser les candidats « fous » ou atypiques de s’exprimer, alors qu’ils n’auraient pas été recrutés lors d’un entretien d’embauche traditionnel.

Autre moyen utilisé pour dénicher les personnalités atypiques : le « job dating ».  C’est constitué d’entretien express que les recruteurs mettent à profit pour cerner rapidement la personnalité des candidats. Cet exercice est particulier car il faut une bonne dose d’intuition face à un candidat qui n’affiche pas forcément les bonnes références en termes de diplômes mais dont la personnalité et la singularité de son parcours peuvent apporter beaucoup à l’entreprise. Une autre condition est que les candidats revendiquent fièrement ces mad skills qui peuvent désormais faire la différence.

Un nouvel environnement de travail

Pour embaucher des candidats aux mad skills, les entreprises doivent se préparer à faire des ajustements dans leur fonctionnement. En effet, si ces profils pensent différemment, leurs espaces de travail et leurs environnements de travail doivent également être adaptés. Heures de travail, règles de l’entreprise ou équipement informatique… pour favoriser les « perturbations », les entreprises doivent elles aussi être « perturbatrices ». Cette transition peut être dure pour les grandes entreprises ayant une culture d’entreprise forte et traditionnelle.

Posséder des mad skills n’est pas une fin en soi pour les étudiants et les diplômés. Ils ne garantissent pas que les candidats trouveront un emploi. Cependant, les personnes aux mad skills ont souvent une idée claire de ce qu’elles veulent faire de leur vie professionnelle.

Les « mad skills », ce n’est pas seulement être loufoque !

Avoir des passions hors du commun ou pratiquer des sports extrêmes ou encore avoir des talents de compositeur de jazz ne sont pas des talents que vont aurez forcément l’occasion d’utiliser dans le quotidien d’une entreprise. Les mad skills vraiment prisés sont des talents basés sur des compétences particulières en termes de connaissance, d’agilité, de relations interpersonnelles, de motivation, auxquelles vient s’ajouter une personnalité singulière.

Dernier point mais non le moindre, les mad skills doivent être réelles et assumées. S’inventer des mad skills pour se démarquer des autres n’est pas très judicieux. Vous pouvez avoir des mad skills sans vraiment en prendre conscience tant on est habitué à communiquer sur des choses « classiques ». En creusant un peu plus dans vos passions vous pourrez trouver des choses à valoriser. Qu’il s’agisse de philatélie, de passion pour l’art gothique ou des nouvelles technologies, il y a toujours quelque chose qui peut faire la différence. La seule condition est de pouvoir la partager.

>> Pour en savoir plus sur nos formations personnalisées, contactez-nous !

L'auteur
Rana Ramjaun
Responsable des contenus web chez MyConnecting, je partage mon expertise autour de sujets en lien avec la formation professionnelle et le développement des compétences.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Haut de page